La révolution des enquêtes en ligne : Quelles technologies utiliser ? Une enquête en ligne peut être réalisée de différentes manières et en ayant recours à des technologies variées. Chacune de celles-ci a ses atouts et ses faiblesses.

Pour bien comprendre, plaçons-nous du côté du répondant qui est sollicité pour une enquête en ligne.
Le formulaire HTML
La personne sollicitée reçoit généralement un e-mail lui proposant de participer à une enquête. Le mail peut être accompagné d’un formulaire HTML à remplir, qui ne peut comporter alors qu’une seule page avec un bouton à cliquer en bas de page pour renvoyer les réponses par la messagerie.
Ce type de format ne permet pas beaucoup d’interactivité et ne convient que pour des enquêtes très simples. Par ailleurs, même si tous les logiciels de messagerie gèrent les formulaires HTML, certaines anciennes versions que l’on pourrait encore retrouver chez des utilisateurs peuvent poser problème (renvoi d’un message vide, sans les réponses).
Par ailleurs, les données sont généralement renvoyées dans un format brut et doivent être décodées par le destinataire avant traitement.
C’est pour ces raisons que l’envoi direct de questionnaires en pièces jointes d’un mail n’est plus tellement pratiqué aujourd’hui. On lui préfère la méthode qui consiste à placer le questionnaire à une adresse donnée et à solliciter le répondant en lui fournissant un lien à cliquer pour y accéder.
Dans ce cas de figure, on peut faire appel à deux types de technologies : celle côté client ou celle côté serveur.
Les technologies côté client A moins que ce ne soient de simples formulaires HTML comme ceux évoqués ci-dessus, placés sur le serveur avec un renvoi par mail des réponses à une adresse donnée, les questionnaires placés sur un serveur web sont généralement pilotés par un programme.
On parle de technologie “côté client” lorsque le programme de pilotage du questionnaire est téléchargé avec le questionnaire sur le poste de l’utilisateur.
Il peut s’agir notamment de programmes de type “Applets JAVA” ou “Active X”. Ces programmes tournent dans une fenêtre complète du navigateur ou dans une zone déterminée de cette fenêtre. On peut leur donner n’importe quel aspect, puisqu’il s’agit de programmes à part entière avec des interfaces spécifiques. Toutefois, force est de constater que peu d’éditeurs proposant ce type de formats exploitent vraiment l’opportunité de présenter des écrans utilisateurs de qualité.
Les technologies côté client ont pour but premier de décharger le serveur des opérations de gestion du questionnaire. Mais elles présentent deux inconvénients rédhibitoires : d’une part, le télé-chargement de l’applet nécessite un délai parfois très long surtout si le questionnaire est important et/ou la liaison pas très rapide ; d’autre part, la politique de sécurité de beaucoup de sociétés et les systèmes de protection utilisés par certains internautes bloquent l’exécution, sur le poste local, de programmes de ce type. Certains utilisateurs ne pourront donc pas accéder à des enquêtes basées sur ces technologies côté client !
Les technologies côté serveur On arrive là à la méthode généralement utilisée dans le domaine de l’enquête en ligne (et plus généralement pour les applications web). Dans ce cadre, la gestion de l’enquête se passe au niveau du serveur. Lorsque l’utilisateur lance l’enquête en cliquant sur le lien, un programme ou un script s’exécute sur le serveur et lui envoie une simple page HTML comportant un formulaire.
L'utilisateur entre ses réponses à une ou plusieurs questions puis clique sur un bouton pour passer à une page suivante (ou pour valider le formulaire). Ces informations partent vers le serveur qui les traite, effectue différents contrôles (login/mot de passe, contrôles de cohérence, vérification des quotas...) et renvoie une page suivante ou un message de fin de questionnaire.
Les programmes installés sur le serveur utilisent des protocoles normalisés d’échange d’informations comme le CGI ou l’ISAPI. Il peut également s'agir de servlets Java ou de scripts rédigés en ASP pour PHP.
Ces solutions côté serveur ont de nombreux avantages :
le poste de l’utilisateur n’a pas d’opérations complexes à effectuer ou de programmes à charger, d’où un gain parfois très important en vitesse et en sécurité.
le serveur peut effectuer des opérations complexes de contrôle et de gestion de l’enquête et de ses quotas.
Le serveur peut effectuer des calculs inter-individus et restituer en temps réel des résultats actualisés.
Côté inconvénients, on peut mettre en garde contre l’utilisation des langages de script et des CGI lorsque l’on s’attend à un nombre important de connexions simultanées. En effet, ces programmes exigent la création d’un processus séparé à chaque connexion (libéré au fur et à mesure). On peut donc se retrouver avec un nombre important de processus qui encombrent la mémoire du serveur et finissent par le ralentir.
Ces inconvénients sont réglés par le standard ISAPI qui permet de ne charger le programme qu’une seule fois en mémoire. Le gain en vitesse, en sécurité et en encombrement mémoire est très important.
Toutefois, dans le cadre particulier de la gestion de questionnaires sur le web, même les programmes au standard ISAPI peuvent être mis à mal. C’est le cas pour les enquêtes lourdes où beaucoup de répondants se connectent en même temps et où le serveur doit effectuer de très nombreuses tâches pour chaque utilisateur comme la rotation de questions ou de blocs de questions, des masquages conditionnels de zones et des cheminements complexes.
Pour supporter ces cas extrêmes, certains éditeurs ont mis au point des solutions mixtes, qui sont finalement les plus adaptées à l’univers des enquêtes.
Les technologies mixtes Ces technologies apportent la réponse optimale pour la réalisation et la gestion des enquêtes en ligne. Les opérations entre pages se passent sur le serveur alors que les opérations liées à chaque page s’exécutent sur le poste client.
Les commandes sont intégrées en tant que script (généralement du Javascript) dans la page servie à l’utilisateur. Tous les navigateurs savent les exécuter sans problèmes. Ainsi, des opérations légères telles les rotations de modalités ou de questions dans un tableau, l’activation ou désactivation de questions selon une réponse donnée ou les masquages et affichages conditionnels s’effectuent instantanément dans la page, sans nécessiter un aller/retour de l’information et en économisant ainsi les ressources du serveur.